04.05.2018 - 24.05.2018
Nous arrivons à Buenos Aires après 12 heures de vol depuis Auckland à travers la ligne du changement de date, toute une symbolique dans notre tour du monde.
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Comme d'habitude, nous n'avons pas réussi à dormir dans l'avion, et accusons 15 heures de décalage horaire ! Un record !
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Nous arrivons dans la soirée à la porte de notre logement AirBnB, notre hôte nous accueille très chaleureusement dans son appartement situé au coeur du centre-ville. Nous retrouvons un vrai lit et une salle de bain privative ! Dit comme ça, ça à l'air tout bête mais après un mois dans un van, c'est un vrai luxe !
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Avec la fatigue, nous ne tardons pas à nous coucher. Puis, décalage oblige, c'est le réveil en plein milieu de la nuit. Il est 1h30 du matin, et nous avons les yeux écarquillés, il est 16h30 à Auckland... chouette ! On en profite alors pour terminer et publier notre page sur la Nouvelle-Zélande sans trop de retard ! Voilà qui est une bonne nouvelle !
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Nous commençons notre journée en allant à la gare routière (station Retiro) afin d'obtenir des informations sur les compagnies de bus pour nous rendre tout au Nord du pays, à Puerto Iguazú. Comme dans la plupart des grandes villes, le quartier de la gare est synonyme de plus de pauvreté. Nous avons vu de la pauvreté en Asie mais (sans vouloir la minimiser) la misère d'ici est encore plus atroce, choquante, elle torpille le ventre au sens propre du terme. On la lit tant dans les traits des visages qu'elle a creusé que dans les regards qu'elle a rendu vide. A Buenos Aires, on est face à la réalité de ceux qui fouillent les poubelles, de ceux qui viennent manger et boire ce qu'il reste sur les tables des cafés laissées vacantes ou pire encore, de ces enfants sautillant sur un matelas flanqué dans un coin de rue qu'ils partagent avec leur parents à la nuit tombée. Ces exemples parmi d'autres nous auront profondément marqués.
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Pour le reste de notre visite à Buenos Aires, nous irons dans les quartiers emblématiques de la Boca et de San Telmo. Nous irons également voir la Casa Rosada qui abrite la présidence de la république entre ses murs. Malheureusement, la célèbre Plaza de Mayo qui s'y trouve juste devant est en plein travaux. A deux pas de là , l'on peut admirer de magnifiques bâtiments aux façades Haussmanniennes rappelant les grands immeubles de Paris. Le célèbre héritage européen de Buenos Aires est bien là .
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Le dernier soir, nous irons dîner dans le quartier branché de SOHO, au restaurant La Hormiga où nous retrouverons Poli, la soeur de notre chère amie Jesica Loca ! Au menu, un magnifique morceau de Ojo de bife (faux-filet de boeuf) et une bouteille de Malbec. Après un mois de régime aux plats de campeurs, une bonne bidoche comme celle-là  on la savoure !
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Que voir Ă Buenos Aires ?Â
- Les quartiers : la Boca, San Telmo (un dimanche), Palermo, Recoleta et SOHO.
- La Casa Rosada sur la Plaza de Mayo
- Les rues Lavallina, Corrientes, la Avenida 9 de Julio et son obélisque
La Boca, c'est le quartier populaire et cosmopolite de Buenos Aires. Le quartier du port historique, là où les migrants européens, surtout italiens débarquèrent.
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En journée, la Boca est un quartier magnifique. Il n'y a pas à dire, mettre de la couleur sur les murs ça égaye ! Ajoutez à ça quelques airs de Tango, un bon repas en terrasse et vous avez un cocktail pour vous sentir magnifiquement bien !
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Les façades aux couleurs dépareillées, ce sont les pêcheurs et les marins qui en sont à l'origine. Après avoir peint leurs bateaux, Ils terminaient leurs pots de peinture sur les murs de leurs maisons ! Une idée géniale pour ne rien gaspiller et embellir tout un quartier.
Infos pratiques :Â
Pour se rendre à la Boca : prendre le bus 29 depuis le centre-ville. S'y rendre uniquement en journée.
Boca Juniors, un club de lĂ©gende !Â
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Boca Juniors résonne forcément aux oreilles de tous les amoureux du foot aux quatre coins du monde. Le club, créé par des immigrés Génois fuyant la pauvreté en Europe est le plus populaire du pays et a révélé de grands joueurs argentins, notamment Diego Maradona !
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On ne peut pas parler de Boca Juniors sans Ă©voquer son ennemi jurĂ© River Plate. Les deux clubs venant initialement du quartier de la Boca, c'est d'abord une rivalitĂ© de quartier qui naĂ®t. Les deux camps se battent pour la domination du lieu. La rivalitĂ© ne date pas d'hier. En 1913, un match se termine en bagarre gĂ©nĂ©rale, sur le terrain comme en dehors. Le duel enfle et se transforme en une vĂ©ritable bataille pour l'honneur.Â
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Plus tard, le club de River Plate décide de s'installer à Núñez, un quartier résidentiel et huppé du Nord de Buenos Aires.
Il est alors perçu comme un club de riche alors que Boca Juniors reste le club du peuple. La lutte des classes vient alors s'immiscer entre les pires ennemis du monde.
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La rencontre entre les deux clubs les plus titrés d'Argentine est bien plus qu'un Derby, d'où son nom, le Superclásico, un des matchs les plus chauds du monde qui déchaîne les passions !
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Looking for Buenos Aires : le reportage Ă voir !
Un magnifique reportage créé par Canal+ sur l'histoire du quartier de la Boca et les dessous de la rivalité entre les deux clubs les plus célèbres d'Argentine se trouve sous ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=UkrppT_z39U
Voilà une vidéo d'un tango un peu trop endiablé auquel nous avons assisté pendant notre déjeuner !
Lors de notre deuxième journĂ©e, nous nous rendons d’abord Ă la Plaza de Mayo afin de voir la Casa Rosada. De lourds travaux sont en cours sur cette place ce qui gâche malheureusement pas mal le dĂ©cor entre ce magnifique bâtiment et les gracieux immeubles de style Haussmannien d’en face.Â
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Nous sommes dimanche et c’est jour de marchĂ© Ă San Telmo. Depuis la Plaza de Mayo, nous descendons quelques rues et arrivons au tout dĂ©but d’un marchĂ© d’un Ă deux kilomètres de long !Â
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L’ambiance est très festive et dĂ©tendue, on y vend toutes sortes de souvenirs dont des plaques colorĂ©es, des livres, des maillots de foot, des tasses pour boire le matĂ©, des articles divers Ă l’effigie de l’hĂ©roĂŻne argentine de bande-dessinĂ©es Mafalda, des antiquitĂ©s etc etc...Â
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Il y a aussi les vendeurs de cuisine de rue qui circulent avec leurs roulottes de délicieuses empanadas sans oublier les deux magasins spécialisés dans les produits à base de dulce de leche (une confiture de lait au goût caramélisé) où l’on n’hésite pas à prendre un paquet d’alfajores, de délicieux biscuits sablés avec une couche de dulce de leche (voir plus bas à Cafayate). D’adorables petites ... bombes caloriques !
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Le tango transporte dans une autre Ă©poque, certaines mĂ©lodies font frissonner tant elles regorgent d’émotions, les odeurs de grillades rĂ©galent l’odorat, la bonne humeur contagieuse des marchands donne des sourires qui se rendent aussitĂ´t.Â
Petit aperçu d'une musique de Tango qui nous a donné des frissons tellement nous en ressentions l'émotion !
Après 20 heures de bus depuis Buenos Aires, nous arrivons dans la ville de Puerto IguazĂş en fin de matinĂ©e. Au dĂ©part, nous Ă©tions un peu sceptique de faire un si long trajet, nous pensions le couper en deux et puis au final, tout s'est très bien dĂ©roulĂ©. L'Argentine a un excellent rĂ©seau de bus très modernes avec service Ă bord, des routes toutes droites et des chauffeurs qui se relayent pour les longues distances. Le bus est un très bon moyen de voyager en Argentine !Â
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Puerto IguazĂş est Ă quelques kilomètres des cĂ©lèbres chutes d'IguazĂş. Nous sommes Ă l'extrĂŞme Nord de l'Argentine, sur la triple frontière qu'elle partage avec le BrĂ©sil et le Paraguay.Â
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A peine le temps de poser nos affaires dans notre maison d'hôtes que nous prenons une navette pour nous rendre du côté brésilien pour y passer l'après-midi.
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Infos pratiques :
- OĂą loger Ă Puerto IguazĂş ? Hospedaje Jose Gorgues, superbe maison d'hĂ´tes chez une famille très accueillante Ă deux pas de la station de bus. 25 CHF la nuit. Â
- Un bon restaurant Ă Puerto IguazĂş : a Piacere
A quelques minutes en bus de Puerto Iguazú, nous arrivons aux deux postes frontière. Nous obtenons aussitôt notre sésame pour entrer sur le sol brésilien et le bus nous conduit aux portes du parc national de Foz do Iguaçu.
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Il est conseillĂ© de se rendre d'abord du cĂ´tĂ© brĂ©silien. Le circuit est bien plus court (1h30 suffit alors qu'il faut au minimum 4h00 cĂ´tĂ© argentin), Ă©tant donnĂ© qu'il est dĂ©jĂ le milieu d'après-midi, ça nous arrange !Â
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De plus, le cĂ´tĂ© argentin Ă©tant plus impressionnant, on se rĂ©serve le meilleur pour la fin !Â
Infos pratiques :Â
- Bus entre Puerto Iguazú et Foz do Iguaçu : 80 pesos par personne pour l'aller-retour
- Entrée au parc national Foz do Iguaçu : 62 réals par personne
"Les chutes d'Iguazú se contemplent du côté brésilien et se vivent du côté argentin".
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On ne peut pas mieux dire. MĂŞme si les chutes sont très belles du cĂ´tĂ© brĂ©silien, le cĂ´tĂ© argentin nous plonge littĂ©ralement dedans ! Ici, on se rend vraiment compte de l'immense fracas et de l'interminable tumulte de ces impressionnantes chutes. Â
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Il faut vraiment compter une journĂ©e complète pour profiter du site. Il est tellement grand qu'un train navette relie certains points comme la fameuse gorge du diable (la garganta del diablo).Â
Infos pratiques :
Bus de Puerto IguazĂş au parc national : 170 pesos aller/retour
Entrée au parc national : 600 pesos par personne
Salta est une jolie ville au style architectural néoclassique se trouvant au pied des Andes orientales. Le centre-ville y est particulièrement joli grâce à sa place 9 de Julio, sa majestueuse église San Francisco aux couleurs chaudes, et ses petites ruelles où l'on peut trouver de nombreux petits restaurants et magasins.
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C'est un point de départ pour ceux qui souhaitent, comme nous, louer une voiture ou pour ceux qui souhaitent monter dans l'impressionnant Tren a las nubes (le train aux nuages) qui traverse la région du Nord de Salta jusqu'à deux pas de la frontière bolivienne empruntant des ponts d'une hauteur considérable.
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Nous commençons notre première journée en prenant un petit-déjeuner sur la place centrale. Nous contemplons les jolis bâtiments des alentours accompagnés de croissants et de cappuccinos.
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Nous nous rendons ensuite au guichet du téléphérique pour nous rendre sur la colline San Bernardo qui offre une vue panoramique sur la ville. Mais le prix étant, selon notre jugement, démesuré pour ce que la vue a à offrir, nous décidons de rebrousser chemin et de nous rendre au marché artisanal de San Martin.
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Infos pratiques :Â
Téléphérique San Bernardo : 300 pesos (12 CHF) par personne. De 9h00 à 18h30
Tren a las nubes :Â www.trenalasnubes.com.ar
Le centre historique de Salta
Le marchĂ© artisanal de San MartinÂ
Pour y parvenir, nous sortons des sentiers touristiques et dĂ©couvrons l'authentique Salta, avec sa population, ses petits artisans, ses restaurants locaux, etc.Â
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Le premier marché d'artisanat dans lequel nous arrivons ne nous aura pas retenu longtemps. Il se
trouve à l'intérieur d'un joli bâtiment où l'on découvre pièce par pièce les différents objets et habits mis en vente. On a trouvé que ce marché manquait un peu de charme et qu'il était
relativement cher pour ce que c'était. Il n'y a que la cour intérieure qui était finalement mignonne et dans laquelle on se sera un peu attardé, le temps de prendre quelques
photos.
C'est en sortant de ce marché que nous avons découvert un marché que l'on pourrait qualifier de
moins formel et pour le coup beaucoup plus authentique qui prend place juste en face.Â
Nous passerons donc un bon moment dans ce petit marché très convivial, aux sons du
folklore andin pour acheter quelques petits souvenirs artisanaux.
Une soirée en mode Food Truck festival
Avant d'arriver à Salta, nous étions en contact avec Nicolas, un membre de la plateforme Couchsurfing vivant à Salta. Il aurait pu nous héberger chez lui, mais malheureusement, il était en plein déménagement et n'avait pas de quoi nous recevoir dans son nouveau chez lui.
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Néanmoins, nous sommes restés en contact et avons décidé de nous rencontrer. C'est dans un lieu où opérait un Food Truck festival au Nord de Salta appelé Norte Fest, complètement
hors du centre, qu'il nous a donné rendez-vous. Pour deux amoureux de festivals de Food Trucks, c'était le lieu parfait pour nous retrouver ! Surtout que nous ignorions complètement
l'existence de cet évènement.
Nous l'avons retrouvé avec quelques amis à lui avec qui nous avons pu échanger durant la soirée. Mais bon, vous vous en douterez bien, ce n'est pas tout ! Il fallait bien satisfaire nos
papilles qui se faisaient happer de tous les côtés avec ces vingtaines de Food Truck.
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C'est donc après avoir fait un tour de repérage que notre choix s'est porté sans aucune hésitation sur un Food Truck faisant griller de belles tranches d'Asado placées dans une bonne baguette grillée et surtout, que l'on pouvait ensuite agrémenter comme bon nous semblait, avec de nombreux légumes et sauces... surtout avec la redoutable sauce Chimichurri dont nous sommes follement amoureux. Ce fût un RE-GAL !!!!!
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La soirée a continué son cours avec un super groupe de musique de quatre jeunes femmes, nous ayant fait passer un agréable moment, et connaître de nouvelles chansons. Nous avons eu un magnifique coup de coeur pour cette chanson que l'on vous partage juste plus bas, avec de très beaux jeux de voix. Cette reprise est encore meilleure que la version originale !
Version originale : hasta la raĂz de Natalia Lafourcade
Jour 1 : Jujuy - Maimará - Tilcara
DĂ©part de Salta
A 8h30 prĂ©cise, Sergio notre rĂ©fĂ©rent de l'agence de location de voiture DAS nous attendait comme convenu, en bas de notre Airbnb. Après les contrĂ´les habituels d'Ă©tat de la voiture, nous prenons la route, direction le Nord de Salta. Les premiers kilomètres en dehors de la ville nous emmènent dans un dĂ©cor très vert au climat subtropical, puis, d'un coup, changement de diapositive, tout est très aride et l'on voit des centaines de gros cactus arpentant les faces rocheuses. On a l'impression d'avoir ratĂ© un Ă©pisode entre les deux.Â
San Salvador de Jujuy
Nous faisons une brève halte dans la ville de San Salvador de Jujuy afin de prendre quelques photos dans son centre-ville sans trop nous y attarder. Ce que l'on veut voir, ce sont les petits villages, los pueblitos chiquitos !
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Maimará
ArrivĂ©e dans le minuscule village de Maimará pour le dĂ©jeuner. Nous nous arrĂŞtons dans une belle petite auberge colorĂ©e (Hospedaje El ParaĂso) oĂą nous aurons mangĂ© une des
meilleures pizza de notre vie, dans le fin fond de l'Argentine. Qui l'aurait cru, franchement ? Tellement bonne que nous y retournons sur le chemin du retour.
Dans ce pueblito se trouve "la palette du peintre", un magnifique flanc de montagne dont la roche expose une gamme de sept couleurs différentes.
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Tilcara
C'est dans le village de Tilcara (2'470m) que nous terminons notre première journée de route. La première chose que nous faisons est de toquer aux portes de quelques auberges afin de trouver un logement pour la nuit. Après plusieurs endroits, nous décidons de nous arrêter au Mistica Hostel.
Jour 2 : Tilcara - La garganta del diablo - Humahuaca
Le lendemain matin, nous prenons la route pour nous rendre à la garganta del diablo (la gorge du diable) d'où il est possible de faire une promenade pour se rendre au coeur de la gorge pour 30 pesos.
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Nous avons décidé de ne pas la faire, la vue d'en-haut était déjà très jolie et nous ne pensions pas voir spécialement quelque chose de plus intéressant une fois en bas.
Nous prenons quelques photos et prenons la route pour nous rendre dans le village de Humahuaca.
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Sur la route, nous remarquons un attroupement de personnes et entendons de la musique. Nous nous arrêtons sur le côté de la route et nous approchons pour constater une petite fête de village à l'allure religieuse. Plusieurs groupes sont formés jouant de la flûte de pan et du tambour, mais étonnamment, ils ne jouent absolument pas ensemble ! C'est ce que l'on peut appeler, au sens le plus propre du terme, une cacophonie ! Mais soudainement, on ne sait comment, ils s'arrêtent de jouer tous en même temps, comme si c'était la fin d'un morceau parfaitement orchestré ! Bizarre, mais original ! On appellera ça alors une cacophonie organisée ! Un petit aperçu de quelques secondes pour vous donner une petite idée de ce que c'était ! Croyez-nous, quelques secondes suffisent !
Nous arrivons dans le village de Humahuaca en dĂ©but d'après-midi. C'est la première fois du voyage que nous nous retrouvons perchĂ©s Ă 3'000 m d'altitude. Afin de ne pas trop ressentir le mal des montagnes, nous avions achetĂ© les fameuses feuilles de coca Ă placer dans le creux de la joue afin de les laisser infuser grâce Ă la salive. En haute altitude, la coca aide Ă Â supporter des effets dĂ©sagrĂ©ables qui pourraient survenir comme les maux de tĂŞte ou les nausĂ©es.Â
Nous dĂ©cidons alors de nous acclimater Ă ce nouvel environnement en passant l'après-midi tranquillement dans ce village avant de nous aventurer encore plus haut dès le lendemain.Â
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Ce village, tout comme Maimará et Tilcara est dotĂ© d'un dĂ©dale de petites ruelles oĂą le Street Art ne cesse d'habiller les petites maisons, leur donnant un charme certain. Nous dĂ©ambulerons tranquillement en passant par ses petits magasins artisanaux aux belles couleurs andines comme Ă Salta. Puis, nous nous poserons dans la jolie petite cour intĂ©rieure fleurie du restaurant Pachamanka afin d'y boire un verre, tout en continuant notre acclimatation Ă l'altitude, tout en douceur !Â
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OĂą loger Ă Humahuaca ? Casa del Tantanakuy
OĂą manger Ă Humahuaca ? Pachamanka Restaurante
Jour 3 : Humahuaca - El Hornocal 14 colores - Humahuaca
En nous rendant à Humahuaca, nous avions en tête d'aller admirer El Hornocal, soit les montagnes aux 14 couleurs. Nous prenons la route en fin de matinée, le trajet, sur une route caillouteuse dure une bonne demi-heure.
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Sur la route, nous mâchons les feuilles de coca qui nous aident Ă passer de 3'000 Ă plus de 4'000 mètres d'altitude. Une fois arrivĂ©s au Mirador El Hornocal, nous nous trouvons Ă 4'350 mètres !Â
Nous parquons notre voiture face à ces montagnes majestueuses, et marchons dans le sentier menant au plus près de ce magnifique tableau qui se tient devant nous. La nature a vraiment
des talents d'artiste !
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Nous dĂ©cidons d'aller quelques mètres plus loin, lĂ oĂą nous serons absolument seuls ! On en profite pour prendre quelques photos mais surtout pour se poser un long moment afin d'admirer le chef d'oeuvre qui se dresse devant nous. On n'a sĂ©rieusement pas envie de quitter cet endroit !Â
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Pour finir, nous retournons à Humahuaca et plus particulièrement au restaurant Pachamanka où nous savourerons de délicieuses pâtes agrémentées de tomates, d'olives vertes, d'oignons, d'ail et de viande de lama pour suivre avec une gaufre au dulce de leche à tomber par terre. Le tout avec du Malbec bien sûr !
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Infos pratiques & conseils :
Entrée 50 pesos par véhicule (2,50 CHF)
Habillez-vous chaudement car l'air est bien frais Ă cette altitude !
Jour 4 : Humahuaca - Salinas Grandes - San Salvador de Jujuy
Nous partons d'Humahuaca dans la matinĂ©e afin de nous rendre aux fameuses Salinas Grandes. Mais avant ça, nous avions l'obligation de passer une seconde fois dans ce restaurant dans lequel nous avions mangĂ© la meilleure pizza de notre vie, El paraĂso à Maimará.
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Nous repartons de lĂ , ravis et repus, prĂŞts Ă nous rendre dans un tout nouveau dĂ©cor, que nous n'avions encore jamais vus pendant notre voyage.Â
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Nous arrivons aux Salinas Grandes, une grande Ă©tendue de sel, lĂ oĂą l'on ne s'en douterait pas du tout. Au fur et Ă mesure que nous montons en voiture, le paysage change Ă©normĂ©ment. La route nous mène Ă un col situĂ© Ă une altitude de 4'200 mètres avant de redescendre. Depuis lĂ haut, la vue est grandiose.Â
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Une fois arrivés aux salines, on peut dire que ça tape fort ! On ne lésine pas sur la crème solaire pour ne pas finir comme un Asado et les lunettes de soleil sont obligatoires si l'on ne veut pas se brûler la rétine ! On marche un peu dans ce qu'on pourrait qualifier de neige bien dure et profitons du cadre pour faire quelques photos amusantes. Des tours existent pour emmener les touristes un peu plus loin afin de voir des bassins d'eau salée que nous trouverons par chance quelques centaines de mètres plus au loin en reprenant la route. Il n'y a absolument personne ! L'eau est d'une pureté limpide et le contraste avec le sol est saisissant.
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Nous reprenons ensuite la route vers San Salvador de Jujuy oĂą nous dormirons à l'Hostal Jujuy. Un petit Ă©tablissement à l'ambiance baba cool et Ă la dĂ©coration rock'n'roll avec quelques guitares qui ornent les murs.Â
Jour 5 : San Salvador de Jujuy - Cafayate
Nous nous dirigeons vers le Sud pour rejoindre la ville de Cafayate et sa rĂ©gion viticole riche en Malbec et Cabernet.Â
A quelques kilomètres de l'arrivée, le décor change à nouveau soudainement. Nous sommes sur la route nationale 68 et arrivons à hauteur de La quebrada de las conchas. Un
endroit digne de la planète Mars qui n'a rien à envier à certains paysages de la côte ouest américaine.
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Nous nous arrêtons pour quelques photos et montons sur un petit chemin menant à un point de vue majestueux. C'est alors qu'un Coréen nous aborde dans un espagnol parfait - première chose à laquelle on ne s'attend pas -  nous demandant si nous voulons bien participer à une interview pour la TV coréenne ! Deuxième chose à laquelle on ne s'attend mais alors pas du tout ! On joue bien évidemment le jeu et acceptons de répondre à quelque questions tout d'abord en espagnol. Le reporter nous demande alors de bien vouloir répondre en suisse, ça nous fait bien évidemment sourire, mais comme notre suisse-allemand se limite presque à savoir uniquement dire Gruezi et Schwiizer Nati, on lui explique qu'on va répondre en français pour finir en anglais sur les dernières questions qui portaient toutes sur notre sentiment d'être ici et ce que l'on pensait de l'Argentine.
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Sur les derniers kilomètres, nous avons la chance de tomber sur un groupe de quatre Gauchos sur leurs chevaux saluant les voitures au passage. Le vrai cliché argentin !
Jour 6 : CafayateÂ
Cafayate est une très charmante petite ville dans laquelle il fait bon vivre. On sent que les gens sont très détendus ici. Un parc se trouve au milieu de la place centrale entourée de restaurants et de cafés. Dans certaines petites ruelles on peut y trouver des Bodegas, des caves où l'on produit du vin et qui sont ouvertes au public pour des dégustations.
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Ou dormir Ă Cafayate ? Hostal Tierra y Vinos
Ou manger Ă Cafayate ? Pizzeria El Zorrito ; La casa de las empanadas
Jour 7 : Cafayate - Salta
L'heure est venue de retourner Ă Salta pour rendre notre voiture de location. Nous avons encore de beaux paysages Ă voir Ă la sortie de Cafayate, notamment Ă Valles CalchaquĂes puis, ce sera de l'autoroute jusqu'Ă Salta. Nous rendons lĂ voiture Ă la gare routière depuis laquelle nous prendrons un premier bus de nuit jusqu'Ă la Rioja avant d'enchaĂ®ner le lendemain matin avec notre correspondance pour Mendoza.Â
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Infos pratiques :
Depuis la Rioja, on peut visiter le parc national Ischigualasto, lĂ aussi, des paysages incroyables attendent les voyageurs.
Après 24 heures de voyage depuis Salta, on est plutôt contents d’arriver enfin à Mendoza. A la sortie du terminal de bus, nous sautons dans un taxi pour rejoindre notre appartement Airbnb où notre hôte nous attend pour nous accueillir. Après ses quelques explications d’usage et ses conseils, nous allons vite nous chercher de quoi manger un morceau au fast-food du coin et ne tardons pas à nous écraser dans le lit.
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Le lendemain matin, nous entamons une marche qui nous mènera à travers plusieurs parcs de la ville le tout en dégustant une glace artisanale au dulce de leche (oui forcément !) Nous finissons notre escapade au Windmill Hostel où nous avons rendez-vous pour nous rendre dans un ranch afin de faire une ballade à cheval, une activité obligatoire en Argentine !
Tel un Gaucho au pied des Andes
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Après une petite demi-heure de route, la navette nous dépose au ranch. Caroline, une Belge installée depuis des années en Argentine et ayant épousé un Argentin, nous rend le plus chaleureux des accueils dans son chez-elle.
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Après un verre de bienvenue, et quelques instructions d’Ariel notre Gaucho, nous enfourchons nos montures pour une splendide ballade d’environ deux heures au pied des Andes avec un coucher de soleil en toile de fond. Le moment est magique, au milieu de cette vaste étendue, nous ressentons une indescriptible sensation de liberté. Un sentiment partagé par les chevaux du ranch qui, chaque soir, sont remis en liberté. Et lorsque nous en croisions galoper au loin, nous étions sous le charme de cette beauté si simple, si sauvage et si authentique.
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Le ciel est sombre lorsque nous rentrons au ranch. Nous prenons un verre de Malbec autour du feu de camp qui crépite. Puis, nous sommes appelés à nous mettre à table pour le dîner. Un délicieux Asado (le barbecue argentin) nous est servi. Le boeuf et le poulet sont succulents, ils sont accompagnés de légumes au four, d’une salade et bien sûr de … (roulement de tambour) Malbec ! Les portions sont plus que généreuses, et entre les convives, les volontaires et les propriétaires du lieu, l’ambiance autour de la table est absolument géniale. On aimerait que ce moment ne se termine jamais. Mais comme toute bonne chose à une fin, nous serons chaleureusement ramenés devant la porte de notre appartement par le chauffeur du tour et Ariel.
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Il y a des endroits qui méritent un coup de pub, et celui-ci en fait clairement partie ! Alors, voilà toutes les infos dont vous avez besoin au cas où vous vous trouvez à Mendoza !
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Informations utiles :Â
Caroline +54 9 261 382 8976
1’000 pesos (40 CHF) par personne
Sur la route des vignobles à vélo
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Nous arrivons au magasin de location de vélos et retrouvons trois filles rencontrées la veille lors du tour à cheval sur le coup des 11h30 (on ne va pas commencer les dégustations trop tôt non plus...). Au final nous sommes un groupe de dix personnes prêtes à sillonner la route des vignobles de Mendoza afin de déguster les vins de la région.
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Sous les conseils de notre loueur de vĂ©los, nous nous arrĂŞtons d’abord chez le viticulteur « El Cerdo ». Celui-ci ne produit que du vin nature, sans sulfites. L’endroit et l’accueil est très sympa, mais n’étant pas des fans de vin organique, surtout les vins rouges, nos attentes ne sont pas forcĂ©ment très Ă©levĂ©es… laissons-nous sĂ©duire par une bonne surprise s’il devait y en avoir. Nous ouvrons d’abord une bouteille de Chardonnay (pas d’étiquette), le vin est excellent ! FruitĂ© comme le veut ce cĂ©page, il est le vin idĂ©al pour commencer la journĂ©e ! Nous continuons la dĂ©gustation et passons au rouge avec deux Malbec, le premier s’appelle Utopia, on dĂ©note un arĂ´me de beurre fondu, il est plutĂ´t soyeux en bouche (ça fait toujours plus classe quand on emploie le vocabulaire des connaisseurs !), il passe mais sans plus… Le deuxième se nomme Wayna, et là … patatra ! Ce Ă quoi l'on s'attendait est arrivĂ© ! Un goĂ»t terreux très dĂ©sagrĂ©able et propre Ă la plupart des vins nature que nous ayons bu... Si le blanc a Ă©tĂ© très apprĂ©ciĂ©, les rouges n’ont absolument pas fait l’unanimitĂ©.Â
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Nous continuons vers la bodega d’en face « Tempus Alba ».
Un endroit magnifique pour dĂ©jeuner. Nous voilĂ donc Ă table avec un verre de Malbec et un verre de Cabernet Sauvignon qui, par leur Ă©quilibre et leurs corps, accompagneront magnifiquement nos empanadas et notre steak Ă la sauce aux fruits rouges. Le temps est idĂ©al ce qui pousse inĂ©luctablement certains Ă cĂ©der Ă l’appel du rosĂ©.Â
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Une fois le repas consommé, pas trop le temps de traîner, nous avons rendez-vous à 16:00 pour une visite guidée à la bodega « Trapiche » à  180 pesos (7 CHF) avec la dégustation incluse évidemment. Nous nous faisons servir trois vins différents. Ces vins élevés en barrique dénotent des tons très boisés (évidemment), de tabac et d'épices.
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Avant de retourner les vĂ©los, nous nous arrĂŞtons pour une pause photo de groupe en guise de souvenir. A notre arrivĂ©e, le commerçant nous annonce que nous sommes en pleine Happy Hour (on a la vive impression que la Happy Hour c’est toute la journĂ©e chez lui !) et nous offre un verre pour trinquer avec nous.Â
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Par la suite, nous prendrons tous ensemble le bus pour nous diriger vers un restaurant italien afin de nous caler avec d’énormes pizzas. Entre vacanciers, voyageurs de longue durée et tourdumondistes, nous nous souhaitons bonne continuation avant de nous séparer.
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Informations utiles :Â
Location de vélos chez Maipu Bikes, calle Urquiza à côté de la station d’essence YPF.
Prendre le Micro (bus navette blanc et bleu direction Maipu)
150 pesos (6 CHF) la journée avec un verre offert en fin de journée (au cas où les dégustations n’ont pas suffit !)
Nous voilà désormais en chemin pour rallier le Chili et sa capitale Santiago. Nous avons un petit trajet de 7 heures de bus traversant la Cordillère des Andes. Cette mythique chaîne de montagnes, qui longe toute l'Amérique du Sud sur plus de 7'000 km du Venezuela à la Terre de Feu a vraiment quelque chose de spécial, quelque chose de fascinant, en la traversant, on ressent une sensation qu’on a de la peine a expliquer par les mots. Plutôt que d'écrire un long discours, en voici alors quelques images du tronçon entre Mendoza et Santiago où les paysages sont autant changeants que surprenants.
En tant qu'Ă©tranger, les frais chargĂ©s par les banques en Argentine sont Ă©normes ! Les retraits d'argent sont limitĂ©s entre 2'000 et 3'000 pesos (80 Ă 120 CHF) et les frais s'Ă©lèvent entre 7 Ă 12 CHF par retrait ! Comme la plupart des endroits n'acceptent que le cash (solo efectivo), autant vous dire que vous allez devoir retirer ! La meilleure option pour ne pas vous faire saigner est d'amener suffisamment de dollars amĂ©ricains ou d'euros pour votre sĂ©jour afin de les changer Ă l'arrivĂ©e (ce que nous ne pouvions pas faire) ou de vous arranger avec quelqu'un sur place. La banque la moins coĂ»teuse que nous ayons trouvĂ© Ă©tait la Banco de la Nacion Argentina. Les banques internationales comme HSBC ou Santander sont par contre Ă Ă©viter !Â
Voilà pour la petite touche économique. Avec une inflation de 25% par an, les prix sont systématiquement réévalués. Il n'est pas étonnant de voir s'afficher de nombreuses corrections sur les menus des restaurants et sur les façades des commerces. La situation économique en Argentine est très préoccupante. Sur fond d'une dévaluation constante du peso face au dollar, les "comment éviter la crise" font les gros titres des journaux télévisés. Comme cité plus haut, nous avons été profondément choqués de la pauvreté que nous avons vu dès notre arrivée. Néanmoins, et malgré le pétrin dans lequel le pays semble être englué, les Argentins ont beaucoup de coeur, ils sont souriants, affables et aidants. Ils continuent de profiter de la vie comme ils le peuvent, notamment à travers la musique. Un remède passager mais qui donne un véritable bol d'air frais le temps d'un morceau.
Le bus est le moyen le plus économique de voyager en Argentine et permet de contempler de nombreux paysages au fil des kilomètres. Il y a d'ailleurs de nombreuses compagnies qui se tirent la part du lion.
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Pour quelques pesos de plus, on recommande de choisir une des meilleures compagnies surtout si le trajet dépasse les dix heures. Il faut compter en moyenne 50 CHF pour un trajet de vingt heures. Et oui... l'Argentine est le huitième pays le plus grand du monde alors préparez-vous à avaler les kilomètres !
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VoilĂ les meilleures compagnies que l'on peut conseiller :Â
- Andesmar
- CATA Internacional (pour aller Ă Santiago)
- Chevallier
- Crucero del Norte / Crucero del Sur
- Rio Uruguay
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Les sièges sont proches d'une Business Class en avion, des repas sont servis et le Wi-Fi est disponible dans certains. Niveau sĂ©curitĂ©, les routes sont infiniment droites pour la plupart et les deux chauffeurs qui se relayent conduisent Ă une vitesse limitĂ©e Ă 80 km/h. Si parfois des couvertures sont fournies, il est conseillĂ© de s'habiller chaudement, surtout pour les trajets de nuit.Â
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Il y a trois sortes de sièges: les Cama (siège inclinable Ă 120°), les Semi-Cama (160°) ou les Cama Total (180°). Pour les très longs trajets, on conseille de prendre les Semi-Cama ou encore mieux les Cama Total si possible. Pour notre part, nous n'avons eu que des Semi-Cama.Â
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Enfin, sachez qu'il faudra donner un pourboire (una propina) au bagagiste à chaque fois que votre bagage est mis ou sorti de la soute. En général, on peut donner 5 pesos par bagage.
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Pour consulter les itinéraires, les horaires et les compagnies effectuant le trajet que vous souhaitez, allez naviguer sur www.busbud.com et www.plataforma10.com.ar. On conseille toutefois d'acheter les billets directement au terminal ce qui évite de payer inutilement des taxes et autres frais de traitement via les plateformes en ligne. Si possible, choisissez les premiers sièges à l'étage supérieur pour avoir la vue panoramique !
Nous avons louĂ© notre voiture auprès de l'agence DAS dans le centre-ville de Salta. Il se trouve que c'est une des agences les moins chères que l'on ait trouvĂ©. Nous avons Ă©tĂ© entièrement satisfaits par le professionnalisme de Sergio, notre rĂ©fĂ©rent.Â
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Alors que le prix moyen des différentes agences se trouve autour de 1'000 pesos par jour, nous avons pu avoir notre voiture pour 680 pesos par jour durant une semaine ! Si, comme nous, vous voulez sillonner les routes du Nord Ouest de l'Argentine pour voir des paysages de fou et que vous voulez obtenir un super deal comme nous, allez donc chez eux !
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Pour les contacter, toutes les infos utiles sont lĂ :Â http://dasrentacar.net/contactos.html
Pensez à prendre avec vous votre passeport, votre permis de conduire ainsi que votre permis de conduire international.
Bonne route !