Pérou 🇵🇪

20.06.2018 - 11.07.2018

Les îles flottantes d'Uros

Alors que nous étions sur Instagram à regarder des publications de voyageurs, nous sommes tombés sur une Story de joh_et_max_autour_du_monde qui nous a de suite séduits ! Le couple était alors sur une des îles flottantes d'Uros. Si le lieu n'était pas du tout à notre programme, c'est à la suite de cette publication que nous les avons contactés et qu'ils ont pu arranger notre arrivée le lendemain. Encore un grand merci à vous Joh et Max ! 

Après avoir quitté Copacabana en fin d’après-midi, nous arrivons au terminal de bus de Puno et attendons notre rendez-vous avec Victor, devant venir nous chercher. Il est 20:00 précises et, d’une ponctualité plus que suisse, Victor, notre chauffeur, entre dans le hall où nous le retrouvons.
 
Nous montons dans sa voiture et parlons des derniers résultats de la coupe du monde. Victor est très sympa et son rire est plutôt contagieux ! Il nous amène donc au bord du lac Titicaca où César, le propriétaire de l’île sur laquelle nous allons (seule sa famille habite l'île), doit venir nous chercher en bateau.
 
Quelques minutes plus tard, nous le voyons arriver. Il dépose Johana et Max avec qui nous échangeons quelques mots, avant d'embarquer à leur place. Il fait nuit noire et César manœuvre son bateau à moteur entre les longues tiges de Totora (longue plante aquatique qui sert à la construction des îles et des maisons). On ne sait pas trop comment il fait dans toute cette obscurité, mais lui, le trajet, il le connaît plus que par coeur. 
Lorsque nous arrivons sur son île, César nous montre notre chambre. Elle a énormément de charme, et est décorée avec goût. Nous avons même accès à une petite salle de bain avec lavabo et toilettes sèches. Par contre, la douche ne sera pas pour ici, mais ça, on le savait déjà, et c'est pas bien grave... d'ailleurs, en termes de jours sans douche, on a fait bien pire en Nouvelle-Zélande dans notre van !  
A 6h00, nous nous réveillons soudainement, et constatons que le soleil est sur le point de se lever. On court se préparer pour le voir se lever sur le Titicaca... c'était vraiment magnifique ! Un peu plus tard, César nous sert le petit-déjeuner, puis, nous propose ensuite de nous prêter son canoë pour y faire un petit tour où bon nous semble. Nous partons donc tous les deux, à la découverte des alentours des îles Uros. C'est un endroit tellement paisible, et profitons même de nous arrêter quelques instants pour écouter la nature (et aussi pour reposer nos bras, accessoirement !).
Une fois rentrés, nous échangeons avec la femme de César qui nous montre les broderies typiques de la région (comme celle dans la chambre au-dessus du lit) en nous expliquant ce que chaque personnage représente dans ses actions. On a là, sur une toile, la représentation de la vie, des traditions et des croyances des habitants des îles Uros. Puis, elle nous propose de nous habiller en habits traditionnels. Fou-rire garanti ! Entre la jupe verte fluo de Lina, son gilet orangé et ses tresses où pendaient des pompons roses, et Fred qui portait le chemisier traditionnel avec le bonnet péruvien bien coloré, nous étions bien assortis ! Un moment bien sympa !
C'est d'ailleurs vêtus de cette façon que nous sommes allés faire un tour en bateau avec César auprès des différentes îles pour qu'il nous parle du mode de vie, et de sa culture Aymara. Le visage de César a une forte ressemble à celui de Jean Dujardin, au milieu de ces îles, on se croit alors en plein tournage d'OSS 117 - Uros ne répond plus ! C'est un réel village sur Totora, entre les maisons, l’école primaire (la secondaire est à Puno), l'hôpital (c'est pas les HUG non plus, on s'entend, hein ?! ), et l'église, toute la communauté a de quoi vivre presque normalement, hormis que leur maison est flottante et qu'il faut l'entretenir très régulièrement. C'est justement de cela que César nous a parlé lorsque nous nous sommes arrêtés sur une des îles où vivaient sept familles. Il nous a expliqué étape par étape, à l'aide d'une île miniature, comment ces îles se construisaient, et comment elles étaient entretenues. En plus d'être un bon hôte, César est très pédagogue ! 
Pour vous expliquer brièvement, des blocs de terre contentant les racines des plantes sont coupés puis arrachés sous l'eau. Ces blocs sont alors attachés par des cordes. Lorsque les racines repoussent, elles inter-connectent les blocs de terre, les rendant extrêmement solides de manière naturelle. Il faut ensuite entretenir l'île en y entassant à nouveau des tiges de Totora : toutes les 2-3 semaines en période sèche et toutes les semaines en cas de pluie. Le problème, est que la pluie se fait de plus en plus rare dans la région à cause du réchauffement climatique, et que par conséquent, la Totora est moins sujette à pousser. Ce qui force chaque famille à devoir se rendre toujours plus loin pour les récolter et empêche par la même occasion la construction de nouvelles îles.
Sur cette île, nous avons pu voir d'un peu plus près le quotidien de ces familles Aymara. Nous avons pu jouer avec ces enfants aux sourires radieux malgré le peu de choses auxquelles ils ont accès. C'était assez effrayant pour nous de les voir courir au bord de l'île, où il n'y a évidemment aucune protection. Il y a d'ailleurs eu de nombreux accidents fatals d'enfants qui seraient tombés et se seraient noyés. C'est pour cela que dorénavant, la natation est enseignée à l'école primaire des îles Uros. Une bonne nouvelle, qui nous l'espérons, évitera d'autres drames de ce genre.

En fin de journée, César nous emmène au large pour assister au coucher du soleil. Il en profite pour faire le plein de Totora afin d'entretenir son île. Il nous fera même goûter un bout de cette plante qui, pour eux, est comestible. Il nous recommande d'en croquer juste un petit bout pour ne pas tomber malade vu que nous n'avons pas l'habitude. A vrai dire, ça n'a pas trop de goût, ça se rapproche un peu des graines de courge. Voilà, on aura goûté quelque chose provenant du fin fond du lac Titicaca ! Les couleurs sont belles, on est en pleine Golden Hour. Une fois le soleil couché, nous retournons sur l'île afin de reprendre nos affaires et partir pour nous rendre à Puno.

César nous ramène alors au point d'embarquement où Victor, son chauffeur au rire contagieux, nous attend. Nous passerons alors une nuit et la journée du lendemain à Puno avant de quitter cette ville sans grand intérêt.

 

Nous nous rendons alors à la gare routière afin de prendre notre bus de nuit pour Arequipa dans lequel se trouvent nos amis hollandais Maria et Chris. Départ à 22:00 et arrivée à Arequipa à 4:00 

 

Conseils : 

Pour voyager en bus au Pérou, mieux vaut choisir une compagnie fiable et pour touristes ! Celles que nous conseillons sont Bolivia Hop & Peru Hop ainsi que Cruz del Sur.

Arequipa, la cité blanche

Nous arrivons aux abords de la ville avant que les premières lueurs ne se lèvent. Notre bus s'arrête alors durant 45 minutes. On préférerait être déposés à notre hôtel plutôt que de perdre du temps inutilement. Une seule personne dort dans le bus, il se trouve juste derrière nous (évidemment), et il ronfle bien ! On se met alors à siffler tel Louis de Funès à côté de l'officier allemand dans la mythique scène de La grande vadrouille. Malheureusement, ça n'aura pas fonctionné !

Nous arrivons alors à notre hôtel sur le coup des 5 heures. Notre chambre est libre mais pas encore prête. Tant pis, nous posons nos affaires et nous nous écrasons sur le lit encore tout habillés pour dormir quelques petites heures.

 

On est tout de suite charmés cette ville au pied du volcan Misti, par les gens, par la beauté des bâtiments. On se rendra d'ailleurs au couvent Santa Catalina, le plus grand couvent du monde, non pas pour une retraite religieuse aux côtés des soeurs carmélites, mais pour admirer les murs colorés de tons oranges et bleus, ces derniers faisant immanquablement penser aux magnifiques ruelles de la ville de Chefchaouen au Maroc. 

 

Infos pratiques : 

Entrée au couvent Santa Catalina : 40 soles par personne

Cusco, capitale de l'empire Inca

Cusco est la ville la plus touristique du Pérou et ça se sent ! Sur la place centrale Plaza de Armas, tous les rabatteurs et les rabatteuses sont là pour vous sauter dessus et vous proposer des excursions et des massages. Mais cet aspect quelque peu négatif n'enlève rien au charme de la ville. 

 

Cette ville est construite en pleine vallée, ce qui signifie que certains quartiers, comme le quartier romantique de  San Blas au style colonial est en plein sur les hauteurs de Cusco. Pas évident de faire grimpette à 3500 m d'altitude, mais c'est tellement mignon. De plus, la vue panoramique sur la ville et ses toits en tuile ne peut que nous séduire. 

 

Ce 30 juin 2018 était jour de célébration à Cusco, une fête catholique au nom de San Pablo y San Pedro. Des hommes et des femmes en habits traditionnels arpentaient les rues de la ville dans une chorégraphie bien huilée sur les sons et les percussions de la fanfare à l'arrière du cortège. Une belle surprise pour nous qui nous baladions un peu à l'aveugle dans les rues de Cusco. 

 

Nous irons également faire un tour au Mercado San Pedro, le plus grand marché de la ville, un endroit très populaire où l'on peut manger pour 5 soles seulement (1.50 CHF) ! 

 

Nous irons aussi nous promener autour de Cusco où plusieurs ruines incas et la statue du Christ surplombant la ville sur sa colline valent la peine d'être visités. 

Sur la route du Machu Picchu

Départ en mini-van de quinze personnes à 7:30 depuis Cusco. Nous sommes censés arriver sur le coup des 14:30 au village de Hidroelectrica. Seulement voilà, après deux heures de trajet, la route est soudainement barrée, obligeant le chauffeur à emprunter une route secondaire et caillouteuse qu'il ne connaît pas du tout. Il est perdu et sort du véhicule pour aller demander son chemin à des paysans. Il continue, puis nous nous retrouvons au bout d'un chemin ne menant nulle part. C'est là que nous sortons alors notre application GPS maps.me qui nous aura vraiment sauvé la mise. On aura bien rigolé en se disant que c'était le comble que deux suisses guident un chauffeur péruvien au fin fond de la campagne où nous n'avions jamais mis les pieds. Merci la technologie ! Une heure plus tard, après toutes ces bosses, on est bien contents de retrouver une piste asphaltée. 

La route est belle, quelques sommets enneigés se distinguent dans un pur ciel bleu sans nuages. Nous montons à plus de 4'000 mètres, puis, c'est une série de virages en épingle pour redescendre d'altitude. 

 

A partir de Santa Maria, c'est un tronçon de 15 km sur une route étroite et caillouteuse à flanc de falaise jusqu'à Santa Teresa. Ne demandez pas où sont les glissières de sécurité, y en a pas ! Heureusement, en début d'après-midi le trafic des véhicules pour touristes se fait dans ce sens (et dans l'autre plus tard dans l'après-midi) ce qui limite les croisements de véhicules. Cela ne nous aura pas empêché de croiser quelques voitures et même des camions. Même si nous avions exprès choisi un mini-van pour sa largeur moins grande qu'un bus, on avoue que parfois, c'était chaud au niveau de la délimitation ravin-route ! On avait lu des récits et entendu des retours de certains ayant pris le bus, c'est sûr, ils ne le referont pas deux fois de la même manière tellement ils ont flippé ! C'est assez incroyable de se dire qu'avec tout l'argent que génère le Machu Picchu, le gouvernement péruvien n'est même pas capable de sécuriser ce tronçon emprunté par de nombreux véhicules tous les jours. 

 

Nous arrivons donc entiers à Hidroelectrica ! il est environ 15:00. Depuis là, il nous faut marcher environ deux heures le long des voies ferrées afin de rallier Aguas Calientes, le village au pied du Machu Picchu construit entièrement pour accueillir les touristes. A notre arrivée, nous achetons tout de suite nos billets de bus pour monter sur le site le lendemain matin. Une vingtaine de bus montent et descendent toute la journée.

 

Infos pratiques et conseils :

Pour tout savoir sur comment se rendre au Machu Picchu, allez voir notre rubrique spéciale au bas de cette page.

Le Machu Picchu, merveille du monde antique

Le 2 juillet 2018, nous nous réveillons suffisamment tôt pour pouvoir aller faire la queue à 3h30 afin de prendre un des premiers bus montant au Machu Picchu à partir de 5h30, celui-ci, ouvrant ses portes à 6h00. En arrivant, la queue a déjà bien commencé, mais nous nous rendrons compte après une demie-heure que la queue était longue d'au moins 400 mètres et que nous faisions partie des 100 premières personnes. 

 

Lorsque nous arrivons sur ce site historique, nous gravissons quelques marches et tout à coup, il est là, se dressant devant nous. Lina en rêvait spécialement depuis de nombreuses années et quelles émotions ressenties en le découvrant ! Il est grand, majestueux, encore plus beau que ce qu'elle imaginait. Et quel moment magique lorsque les premiers rayons ont commencé à illuminer et à se poser avec délicatesse sur ces ruines. Un moment unique au monde et inoubliable !

 

Lors de notre réservation du billet du Machu Picchu, nous avions pris l'accès à la "Montaña Machu Picchu", cette montagne perchée à 3000 mètres d'altitude, faisant face à cette vue emblématique. Mais Fred n'étant pas très en forme ce jour-là, Lina s'y est attaquée toute seule. C'était alors une longue et dure montée d'1h45 sous un soleil de plomb à gravir les hautes et irrégulières marches incas, la roche d'un côté, le ravin de l'autre. Mais quelle récompense une fois au sommet, avec cette vue quasi aérienne sur le Machu Picchu où quelques condors volaient.

 

Une fois redescendue, nous nous sommes allés visiter les ruines où quelques lamas nous narguaient, profitant de ce site tous les jours, alors que certains rêvent de le voir ne serait-ce qu'une fois dans leur vie. Mais il faut avouer qu'ils étaient beaux et se fondaient si naturellement bien dans ce décor.

 

Selon la plupart des archéologues, l'empereur inca Pachacutec serait tombé sur le site au XVe siècle. La topographie du lieu le rendait facile à défendre, et, séduit par l'endroit, il aurait décidé d'y édifier une ville-citadelle. Le sanctuaire du Machu Picchu est le plus important patrimoine matériel laissé par la civilisation inca. Il demeure encore aujourd'hui, l'une des plus impressionnantes réalisations architecturales du monde. A l'époque des conquistadors espagnols, le Machu Picchu servait alors de refuge aux derniers incas. Les espagnols, plus intéressés par l'or, n'ont laissé que peu d'importance au site archéologique qui est tombé dans l'oubli durant trois siècles. Il a été redécouvert par hasard par un explorateur américain en 1911. Aujourd'hui, on ignore toujours comment les incas, qui ne connaissaient ni la roue, ni les animaux de trait, ont pu transporter ces blocs de pierre. On ne sait pas non plus comment ils ont pu les tailler et les polir avec autant de précision afin qu'ils puissent tenir sans aucun mortier. Ces incas recèlent encore de nombreux mystères ! 

La vallée sacrée de l'Inca

Au retour du Machu Picchu, nous nous arrêtons dans la petite ville d'Ollantaytambo. Malgré sa petite taille, cette ville est néanmoins riche en histoire puisqu'il s'agit d'une ancienne forteresse inca portant le nom d'un guerrier. Ollantaytambo fut d'ailleurs le siège de combats acharnés entre Incas et Espagnols. Sur ses hauteurs, l'on peut admirer certaines ruines, vestiges de l'architecture inca avec ses bâtiments.

 

Au sein de la vallée sacrée se trouvent les Salineras de Maras. Des bassins accrochés à flanc de montagne d'où du sel prend sa source. Autrefois, avant l'industrialisation, les bassins approvisionnaient en sel non seulement la région de Cusco mais également le Pérou tout entier. Chaque saline appartient à une famille paysanne faisant partie d'une coopérative. Ces familles cultivent et extraient le sel pour le revendre leur permettant d'obtenir un petit revenu issu de cette activité. Entre les bassins réfléchissant la chaleur du soleil et les poids des sacs remplis de sel, c'est un travail pénible auquel ces familles sont confrontées. 

 

Nous avons marché une bonne demie heure depuis le minuscule village de Media Luna, ce qui nous a permis d'avoir un autre point de vue des Salineras que les touristes passant par les agences de tourisme, et surtout, d'avoir le temps que nous voulions pour visiter tranquillement.

 

Le soir, nous étions invités à dîner avec les propriétaires de l'hostel à l'occasion de l'anniversaire du père de la famille. Après avoir bu quelques verres de jus de maïs fermenté dans le jardin, nous passons à table pour le plat de résistance ! Un canard au four avec pommes de terre et Tallarines (les pâtes péruviennes ressemblant à des spaghettis). Une famille d'une grande hospitalité dont nous nous souviendrons !  

 

Infos pratiques et conseils :

Nous avons pris un taxi depuis Ollantaytambo pour 15 soles et sommes revenus en bus depuis Media Luna pour 2 soles. 

L'entrée coûte 10 soles par personne, un petit bureau se trouve au pied de la montagne.

Conseil : Y aller le matin avant l'afflux de touristes vers 11:00 !

Où dormir à Ollantaytambo : Hostal Inka Khawarina 

La montagne aux sept couleurs et la vallée rouge

Réveil plus que matinal à 3:30 afin d'attendre notre navette sur le coup des 4:00 avant d'attaquer trois heures de route. Nous nous arrêtons dans un petit village perdu au milieu de nulle part, chez une famille pour prendre le petit-déjeuner avant un dernier bout de route nous menant au pied du circuit pédestre, à 4'500 mètres. 

 

Il y a des chevaux pour aider ceux qui ont de la peine avec l'altitude, mais nous, l'altitude on commence à la connaître, et surtout, on veut la mériter cette montagne à plus de 5'000 mètres ! Avec 500 mètres de dénivelé à cette altitude, mieux vaut avoir un bon souffle ! On a vu une personne par terre, portant un masque à oxygène, d'autres ne se sentaient pas bien. Beaucoup de personnes ne s'informent pas assez au préalable et ne se rendent pas compte ce qu'implique aller à une telle altitude, ils s'y rendent sans aucune préparation et finissent mal. 

 

Après une marche de 5 km, la montagne aux sept couleurs se dresse enfin en face de nous ! Au point culminant de l'ascension, nous nous trouvons exactement à 5'040 mètres ! Et on n'est pas peu fiers d'avoir passé les 5'000 à la force de nos pattes et de notre souffle ! 

 

La montagne aux sept couleurs, autrement appelée la Rainbow Mountain n'est populaire que depuis deux ans et demi ! 

Mais pourquoi toutes ces couleurs ? Cet aspect multicolore est dû à divers sédiments accumulés depuis des millions d'années. Un mélange d'oxyde de fer pour le rouge, de sulfate de cuivre pour le vert et de soufre pour le jaune. Les quatre autres couleurs sont des mélanges issus de ces trois couleurs principales.

 

Alors que la plupart des tours redescendent par le même chemin, nous empruntons le versant opposé. Nous arrivons alors sur la vallée rouge, plus communément appelée la Red Valley. Elle est encore plus impressionnante que la Rainbow Mountain ! De là, nous attend une marche d'environ 3 heures à travers des paysages absolument somptueux. Cette roche rouge, cette neige tombée il y a quelques semaines...quel contraste ! On a le souffle coupé ! (Par le paysage hein... pas par l'altitude !). Ensuite, tout devient plus vert, les alpagas et les lamas sont là à brouter tranquillement au milieu de ces vastes étendues. On est en pleine nature, on respire enfin de l'air pur ! Et ça fait un bien fou !

 

Nous rejoignons ensuite le reste du groupe n'ayant pas fait la Red Valley pour le déjeuner, chez cette même famille. Autant pour le petit-déjeuner que pour le déjeuner, cette famille s'est vraiment donnée de la peine pour nous servir de délicieux repas. Cela fait plaisir de savoir que des familles vivant dans des coins des plus reculés puissent tout de même bénéficier du tourisme afin d'obtenir quelques revenus. 

 

Nous remontons ensuite dans notre mini-van, repus et morts de fatigue, avant d'être déposés non loin de notre logement vers 19:00. Une longue journée qui nous fera tomber dans notre lit dès notre arrivée. 

 

Infos pratiques et conseils : 

 

- L'agence que nous avons choisi est Peru Majestic Travel, en effet, elle est l'une des seules agences à proposer la Red Valley en plus de la Rainbow Mountain. Conclusion : vous serrez littéralement seuls lors de votre promenade à la Red Valley et c'est juste magnifique ! Nous avons eu le tout pour 105 soles par personne (en négociant !)

 

- Avant une première à 5'000m, nous avons pris du Diamox 48h, 24h et le matin même avant de partir. Le Diamox est un médicament pour prévenir les méfaits de l'altitude comme les maux de tête et les nausées, il permet également une meilleure oxygénation du sang même si le meilleur moyen pour ça reste de boire beaucoup d'eau et mâcher quelques feuilles de coca !



CooperarPerú

Nous nous sommes rendus dans la périphérie de Cusco pour aller visiter l’ONG CooperarPerú où nous avons été accueillis par Eduardo, l'un des fondateurs. Cette ONG a été créée dans le but d’offrir un centre d’accueil gratuit et illimité pour les enfants après leur journée d’école fonctionnant grâce au grand nombre de volontaires venant de différentes parties du monde.

 

Nous avons trouvé que les actions de l’ONG CooperarPerú sont relativement complètes, touchant à diverses thématiques très importantes dans cette zone affectée par la pauvreté. Elle lutte, en effet, non seulement contre l'échec scolaire grâce aux volontaires qui assistent les enfants pendant leurs devoirs, mais transmettent également quotidiennement des connaissances et habitudes de base sur l'hygiène et l'alimentation. Par exemple, cela se fait grâce au brossage de dents dès l'arrivée des enfants, à la distribution de goûters sains ou encore, grâce aux discussions organisées en groupe. De plus, une sensibilisation est faite auprès des parents sur ces sujets renforçant leurs activités pour qu’ils prennent, eux aussi, de bonnes habitudes sur le long terme afin d'améliorer la santé leurs enfants et la leur. 

 

Si vous avez des questions sur cette ONG, nous nous ferons un plaisir d'y répondre. Autrement, vous pouvez vous rendre sur leur site pour en savoir plus ou même les soutenir : www.cooperarperu.org



Le Machu Picchu ? Tout une énigme !

Comment y aller ?

 

Il faut du temps pour comprendre comment se rendre au Machu Picchu et quel type de billet prendre. Bus, mini-van, train, il y a plusieurs moyens de transports à disposition. Nous avons acheté les billets sur le site officiel machupicchu.gob.pe et avons opté pour le mini-van à 60 Soles l'aller-retour (18 CHF). 

 

Tout d'abord, il faut se rendre à Aguas Calientes :  

- Soit directement par le train (500 Soles / 150 CHF aller-retour depuis Cusco).

- Soit en mini-van jusqu'à Hidroelectrica (60 Soles / 18 CHF aller-retour depuis Cusco), puis marcher 2 heures le long des rails.

 

Une fois arrivé à Aguas Calientes, vous devez acheter votre billet de bus si vous n'optez pas pour la montée à pied. 

Le billet coûte 12 USD l'aller simple / 24 USD l'aller-retour. Il faut prévoir son passeport à l'achat et lors de la montée dans le bus car ceux-ci sont contrôlés.

 

Quel billet choisir ?

 

Sur le site du gouvernement, vous verrez plusieurs options : 

 

- 1er Turno : c'est le tour du matin, soit de 6h00 à 12h00*

- 2do Turno : le tour de l'après-midi, de 12h00 à 18:00

- Machu Picchu + Montaña : donne accès à l'ascension de la Montaña (attention aux heures d'accès de 7h00 à 8h00 ou de 9h00 à 10h00 donc forcément durant le 1er Turno)

- Machu Picchu + Wayna Picchu : donne accès à l'ascension du Wayna Picchu (attention aux heures d'accès, de 7h00 à 8h00 ou de 10h00 à 11h00 donc forcément durant le 1er Turno)

 

Le Machu Picchu concerne le site des ruines et les spots pour faire les photos emblématiques. Si vous souhaitez une visite sportive, prenez le pass Machu Picchu + Montaña ou + Wayna Picchu. La vue sur les ruines est toutefois plus belle depuis la Montaña.

 

* Nous avions pris le pass Machu Picchu + Montaña de 9h00 à 10h00. Il n'est possible de sortir qu'une seule fois du site pour aller aux toilettes. Soyez donc malins ! Prenez le pass du matin, sortez faire pipi à 11h00 - 11h30 et rentrez à nouveau sur le site avant midi ! Cela vous permettra de continuer votre visite du site durant l'après-midi, incognito !

 

A l'arrivée, il est important d'avoir pu imprimer la confirmation d'achat du billet ou si vous avez acheté votre billet sur le même site officiel que nous, vous pouvez donner votre passeport pour qu'il imprime vos billets. Sachez que le passeport est  indispensable pour accéder au Machu Picchu.

  

Veillez à vérifier la disponibilité des billets puisque dorénavant le nombre de personnes est limité afin de protéger le site qui s'affaisse petit à petit. Et pour finir, ne sautez pas pour faire une photo cool, vous risqueriez de vous faire sortir immédiatement en vous faisant bannir du site à vie ! 

 

Un super site qui explique tout !

 

On vous partage ce site qui nous a bien aidé durant notre quête d'informations sur le Machu Picchu ! https://www.unsacsurledos.com/comment-visiter-machu-picchu/