05.04.2018 - 04.05.2018
Nous sommes désormais à 19'000 km de la Suisse ! Soit, au plus proche de son antipode !
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Sur les deux îles, nous aurons parcouru un total de 5'932 km avec notre van Jack. Compagnon de route la journée et toit pour la nuit, il nous aura fait vivre la liberté d'une vie en van
durant ce mois d'avril. Une vie au jour le jour, sans trop de planification et de contraintes d'itinĂ©raire Ă suivre.Â
La Nouvelle-Zélande est une carte postale en soi. Un paradis pour les amoureux des marches en pleine nature. Avec ses lacs teintés d'un turquoise si pur, ses monts et ses volcans enneigés
dont le reflet se renverse dans des lacs maniant parfaitement l'effet miroir, ses arbres d'automne aux couleurs chaudes, ses pâturages parsemés des emblématiques moutons, ses plages, ses
fjords, ses dunes ... elle a tout !
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Pour ceux qui désirent se rendre un jour en Nouvelle-Zélande, des informations importantes à savoir avant de partir se trouvent au bas de cette page.
Nous arrivons donc Ă Christchurch tard le soir et rejoignons notre maison d'hĂ´te proche de l'aĂ©roport pour la nuit. Â
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Le lendemain nous avions rendez-vous chez Lucky Rentals à 10h00 pour rĂ©cupĂ©rer Jack. Malheureusement, celui-ci n'Ă©tant pas encore retournĂ©, la compagnie nous prĂŞte une voiture pour la journĂ©e. Nous en profitons donc pour visiter Christchurch et pour faire nos courses pour cette aventure en van.Â
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Au dĂ©but, on s'Ă©tait dit qu'on allait faire simple et acheter quelques boites de conserve... mais vous nous connaissez ! Le premier soir, nous nous ferons des pâtes bolognaise dans une bonne sauce 100% maison et lentement mijotĂ©e sur notre petite gazière, Ă©clairĂ©e par la lueur de nos lampes frontales ! Un exercice pas encore exĂ©cutĂ© par les participants de Top Chef !Â
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Christchurch a été secouée par de nombreux séismes ces dernières années, notamment en 2011 lorsqu'un tremblement de terre de 6.3 a frappé la ville. Il y eu de nombreuses victimes et de nombreux édifices comme la cathédrale (voir image ci-dessous) ont été partiellement ou totalement détruits.
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Sur une note plus joyeuse, les vieux tramways ont Ă©tĂ© rĂ©introduits comme attraction touristique et parcourent le centre-ville. Mis-Ă -part cela, c'est une ville plutĂ´t moderne avec un Street Art intĂ©ressant. Entre nous, ce ne sont clairement pas les villes qui nous intĂ©ressent le plus en Nouvelle-ZĂ©lande, nous n'avions qu'une hâte, rĂ©cupĂ©rer notre van et partir dans les contrĂ©es plus sauvages.Â
Qu'on vous le dise tout de suite, le lac Tekapo a été la première claque que nous aurons pris en Nouvelle-Zélande. Le pays n'aura pas tardé à nous la mettre puisque c'est lors de notre première vraie journée que nous nous dirigerons vers ce lieu somptueux.
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Sa couleur est apparemment due Ă une fine couche de roche de glacier sous l’eau. Nous entamons un trek de 2 heures afin de monter sur le Mont John oĂą la vue surplombe le lac. LĂ -haut, de très fortes rafales de vent ralentissent notre ascension et ne nous font pas rester longtemps au sommet. Le vent est si puissant que nous devons carrĂ©ment nous agripper Ă un banc quelques minutes en attendant la prochaine accalmie. La descente se fera beaucoup plus calmement puisque le chemin arpente une forĂŞt bordĂ©e de conifères.Â
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La rĂ©gion de Tekapo se trouve dans une zone oĂą la pollution lumineuse est quasi nulle. La nuit venue, il est donc possible d’observer la voie lactĂ©e comme ce fut le cas lors de notre arrivĂ©e la veille au soir.Â
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Trek du Mont John : 12km ; 3hÂ
Le Mont Cook est le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande, il culmine à une altitude de 3’724 mètres.
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Nous nous rendons à quelques pas de ce dernier. A partir de là , une randonnée plutôt tranquille nous emmène à travers un cadre tout nouveau dans notre tour du monde. Des montagnes et de la neige ! Et dire qu’il y a tout juste une semaine nous nous trouvions sous la chape de plomb de l’Outback australien. Gros changement de décor et de température !
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Trek du Mont Cook : 11km ; 2h30
Campement : White Horse Hill CampgroundÂ
Le lac Pukaki, un lac de couleur similaire au lac Tekapo se trouve à quelques kilomètres du Parc National Aoraki / Mont Cook. Nous en profitons pour faire une petite pause photo avant de continuer notre route.
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Notre photographe se nomme Zdrinka, une jeune auto-stoppeuse Croate que nous avons pris avec nous en cours de route. Une grande voyageuse avec qui nous échangerons nos expériences et qui nous dispensera de nombreux conseils pour l’Amérique du Sud. Les choses ne se font pas par hasard.
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Nous nous rendrons ensemble au prochain campement, un excellent lieu sur les bords du lac Hawea. Nous sommes dans le centre de l’île du Sud, proche de la ville de Wanaka.
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Campement : Lake Hawea Hotel, Hostel and CampgroundÂ
La côte Sud Ouest de l’île est bordée de fjords menant à la mer de Tasman. Une mer souvent agitée puisque deux océans (le Pacifique et l’Austral) se rencontrent. Milford Sound est l’un des deux lieux principaux (avec le Doubtful Sound) où l’on peut naviguer et faire du canoë kayak au milieu de ces vallées glaciaires.
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Notre embarcation est l’une des premières de la journée, départ à 9:55. Un horaire bien choisi puisque les bateaux suivants, compte tenu d’une plus forte demande, voient leurs prix gonfler jusqu’à quatre fois ce que nous avons payé ! En effet, tous les tours organisés arrivent par bus dès la fin de matinée avec nombres de touristes à leur bord. Ce ne sera d’ailleurs pas faute d’en avoir croisé de très nombreux sur notre route du retour.
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Après une nuit très venteuse, la pluie de la veille a désormais laissé place à un ciel dégagé. Un soulagement pour nous ! Le vent souffle toujours et est très soutenu. Il souffle à environ 45 noeuds soit environ 85km/h. Ajoutez-y la vitesse du bateau qui multiplie sa force et vous obtiendrez l’effet suivant :
Arrowtown est une charmante localité proche de la ville de Queenstown. A l'automne, la nature dévoile ce qu'elle a de plus beau. Les arbres sont magnifiquement habillés de couleurs chaudes.
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Arrowtown était historiquement une ville minière pour l'or. Nous ne nous y arrêterons pas malheureusement car nous avons pas mal de route ce jour-là . Son centre historique a néanmoins l'air très intéressant.
Voilà notre premier vrai trek ! Celui qui nous mettra des courbatures et nous fera marcher tel un canard boiteux durant deux jours ! Cette fois-ci on s’attaque au sommet du Roys Peak ! Un point culminant à 1’578 mètres et un panorama époustouflant qui surplombe le lac Wanaka et le mont Aspiring.
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L’ascension est sinueuse et parfois assez raide (1’200 à 1’300 mètres de dénivelé). Le décor change plus nous arrivons au sommet. En effet, nous croisons pendant les premiers kilomètres des moutons dans leurs pâturages, puis, la montagne devient de plus en plus aride, jusqu’à en être parsemée de neige par endroits jusqu’au sommet recouvert d'un beau manteau blanc. Marcher dans la neige... un vrai plaisir !
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Trek du Roys Peak : 16km ; 6h
Lors de notre passage au parc national Aoraki / Mont Cook, nous avions rencontrĂ© un couple de Bâlois très sympathiques nous ayant parlĂ© de cet endroit Ă la pointe Nord-Ouest de l’île du Sud.Â
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Nous y avons fait une bonne promenade Ă travers les collines oĂą de nombreux moutons et de vaches broutaient tranquillement.
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Le paysage ressemble Ă s’y mĂ©prendre Ă l’Irlande ou Ă l’Ecosse. Surtout que sur la fin, une fine bruine est venue nous caresser le visage nous fondant encore plus dans le dĂ©cor.Â
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Trek du Farewell Spit : 8km ; 3h
Nous voilĂ donc au parc national d’Abel Tasman. Pour celui-ci, le beau temps Ă©tait requis afin de pouvoir profiter pleinement des vues qu’il avait Ă nous offrir.Â
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Le jour J, notre beau soleil (comme prévu depuis quelques jours), semble être prêt à nous accompagner tout au long de la journée. Sauf qu’en Nouvelle-Zélande, le temps n’est de loin prévisible. C’est une fois arrivés au sommet du Gibbs Hill que le ciel s’est assombri d’un coup, laissant place à une forte pluie. Après 2h30 de marche, nous sommes trempés et la déception est grande. Lors de notre descente, la pluie cesse, le vent tourne et l’espoir de voir réapparaître le soleil revient pour le restant de la journée ! Nous arrivons à une première plage appelée Whariwharangi (facile à prononcer !) où nous déjeunerons.
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Puis, c’est reparti pour plusieurs heures de marche jusqu’au Separation Point avant d’arriver sur les plages de Mutton Cove complètement désertes et sauvages. Il nous faudra faire les funambules sur quelques grosses pierres, puis les acrobates en passant par dessus de gros branchages obstruant complètement le sentier pour retrouver notre chemin.
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Sur la fin de notre randonnĂ©e, la marrĂ©e basse dĂ©voile de nombreux bancs de sable, rendant le paysage encore plus beau que nous l’avions vu en partant. Le soleil commence Ă se coucher, nous ne tardons donc pas de redescendre pour retrouver Jack avant qu’il ne fasse nuit.Â
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Le parc national d’Abel Tasman fait environ 60km de long, il faut normalement trois jours et une tente pour le découvrir comme il faut. A défaut d’avoir une tente, et de pouvoir laisser notre van sur le parking avec toutes nos affaires, nous avons décidé de faire le maximum que nous pouvions en une journée.
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Trek d’Abel Tasman : 28km ; 8h
Dernière journĂ©e sur l’île du Sud. Nous nous rendons au French Pass sur les conseils de nos amis Bâlois du Mont Cook. Ils nous ont fortement recommandĂ© de nous rendre Ă cet endroit avant de quitter l’île. Nous ne l'aurons pas regrettĂ© !Â
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Nous sommes dans la région des Malborough Sounds. Une série de fjords au nord de l'île. La route est très belle et le contraste entre terre et mer est magnifique. Un vrai coup de coeur !
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Quelques images de la traversĂ©e entre l'Ă®le du Sud et l'Ă®le du Nord au milieu des Malborough Sounds.Â
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Infos pratiques :Â
La traversée dure environ 3 heures et coûte très cher ! Nous avons payé 235 NZD (165 CHF) à travers notre compagnie de location de van pour un véhicule et deux personnes durant la basse saison d'avril à novembre avec le ferry Interislander.
La capitale de la Nouvelle-ZĂ©lande n’est pas une très grande ville et une journĂ©e et demi a Ă©tĂ© suffisante selon nous.Â
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Le musée Te Papa
A la sortie du ferry nous tombons sur le Musée Te Papa, un musée très intéressant et gratuit. Les expositions portent sur trois sujets principaux : le débarquement des soldats néo-zélandais durant la bataille de Gallipoli lors de la première guerre mondiale, l'impact de l’homme sur l’environnement et la culture Maori. Un musée à aller voir absolument lors d’un passage dans cette ville.
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Cuba Street
On ne sait pas trop quel lien Cuba a avec Wellington (s’il y en a un) mais Cuba Street est une rue assez vivante avec quelques bars, des boutiques, des restaurants et des musiciens de rue.Â
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Cable Car
Que ceux qui prennent le funiculaire de Wellington ne s’attendent pas Ă voir une jolie vue sur la ville ! On s’est vraiment dit que c’était une blague… MalgrĂ© tout, le funiculaire permet de se rendre Ă l’observatoire, au jardin botanique et au musĂ©e du funiculaire. Sinon, il faut avouer que l’on a apprĂ©ciĂ© le tunnel Ă l’éclairage disco.Â
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Ticket aller-retour : 15 NZD (10 CHF)Â
Si vous avez un vĂ©hicule, ne prenez pas le funiculaire mais rendez vous directement au jardin botanique qui se trouve au terminus.Â
Masterton est une petite ville de vingt mille âmes à une heure de route de Wellington. Nous avons été hébergés par les parents de Rosa que nous avions précédemment rencontré à Hoi An au Viêt Nam. Rosa et Corey ne sont malheureusement pas avec nous puisqu’ils parcourent l’Europe à cet instant.
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Ses parents nous ont accueilli Ă bras ouverts. A peine passĂ©s le pas de la porte que nous Ă©tions Ă l’apĂ©ro avant de prĂ©parer ensemble un gratin de lĂ©gumes et de la viande pour le dĂ®ner. Nous avons passĂ© une superbe soirĂ©e Ă bien discuter et rigoler.Â
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Puis, après deux semaines à dormir dans notre van, on n’a pas boudé notre plaisir de retrouver un vrai lit super confortable et une bonne douche dans une salle de bain bien chaude ! Quel bonheur
! Oui parce que même si la vie en van est vraiment géniale, le confort est loin de nous accompagner au quotidien. Nous apprécions donc chaque moment passé dans cette jolie maison.
Le lendemain matin, après avoir pris le petit-déjeuner, nous nous mettons en route pour le marché local de la ville en ce samedi matin. Quelques petits artisans sont là , vendant du
miel, de l'huile d'olive, des confitures, des viennoiseries, etc. Cette ville est tellement petite que tout le monde se connaît, nous ne passons donc pas inaperçus et les commerçants
n'hĂ©sitent pas Ă nous faire la conversation pour savoir d'oĂą l'on vient en nous faisant goĂ»ter leurs dĂ©licieuses spĂ©cialitĂ©s. Â
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David et Lynette nous amènent ensuite dans un café très sympa au centre-ville où David y boit son café tous les samedi après une partie de Golf avec ses amis. Nous sommes immergés dans leur quotidien.
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Après cette petite pause des plus conviviales, David, le père de Rosa, se rend compte qu'il a oubliĂ© quelque chose sur son lieu de travail... sauf que son travail et bien... c'est un centre funĂ©raire ! Nous arrivons donc devant l'entrĂ©e et lĂ , David nous propose une petite visite guidĂ©e. La bonne nouvelle est que personne n'est lĂ pour le moment ! Imaginez nos tĂŞtes en entrant pièce par pièce oĂą il nous explique ce qu'il s'y passe. MĂŞme si les pièces Ă©taient vides c'Ă©tait quand mĂŞme une atmosphère assez glauque. Comme nous leur avons dit ; heureusement qu'il y a des personnes comme eux qui exercent ce travail, car ce n'est pas forcĂ©ment celui qui fait rĂŞver tout le monde...Â
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Après cet épisode un peu morbide, nous retournons chez eux pour récupérer notre van. Nous nous rendons ensuite tous ensemble au Pukaha Mt Bruce Wildlife Center au nord de Masterton. C'est un centre qui a été créé dans l'optique de protéger les espèces volatiles menacées. Les fameux Kiwis y sont bien évidemment présents, dans une pièce nocturne, et malheureusement, ils se seront faits timides lors de notre visite puisque nous n'en n'aurons vu aucun ! Nous aurons toutefois pu apercevoir quelques beaux oiseaux colorés et d'énormes anguilles qui reviennent à cet endroit chaque année après avoir parcouru plus de 5'000 km autour des deux îles !  Sacré sens de l'orientation !
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Lorsque nous terminons la visite, nous remercions généreusement nos hôtes avant de reprendre la route en direction du Mont Taranaki.
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Infos pratiques :Â
Pukaha Mt Bruce Wildlife Center, entrée 20 NZD (14 CHF) par adulte
Le mont Taranaki vu du lac Mangamahoe.
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A quelques km de route plus loin, nous débutons le trek du Pukakai qui doit nous mener vers un lac miroir au pied du volcan. Nous sommes impatients de nous y trouver pour immortaliser ce magnifique sommet à l'endroit comme à l'envers.
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Nous sommes sur le point d'arriver, il ne reste qu'une petite demi heure de marche que de gros nuages s'amoncellent et nous viennent droit dessus ! On attend quelques minutes mais vu l'épaisseur et la vitesse à laquelle ils déboulent, ça ne sent pas bon !  Nous sommes obligés de rebrousser chemin. On avoue que la frustration est grande sur le moment puisqu'à une heure près nous aurions pu profiter de ce magnifique cadre. Mais bon... la nature en aura décidé autrement et au jeu du cache cache, le Taranaki est un redoutable joueur !
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Avec les pluies de la veille, nous étions en mode 4x4 sur une bonne partie du chemin ! Heureusement, nos bonnes chaussures de trek ont fait l'affaire, à part pour Lina qui s'enfoncera magistralement les pieds dans la boue à  1km de l'arrivée !
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Trek du Pukakai : 18km ; 4h30
Arrivée à Rotorua, une ville connue pour son activité géothermique. Ici, il y a des geysers, des bassins de boue fumants, un vrai décor atypique qui n'est pas sans conséquence pour notre odorat. A cause du souffre, ça pue l'oeuf pourri ... et même l'oeuf bien bien pourri ! Les Maoris disent que c'est un petit mal pour un grand bien.
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Wai-O-Tapu
Nous nous rendons donc au parc national Wai-O-Tapu, un des 20 endroits les plus incroyables de la planète. Ce nom signifie les Eaux SacrĂ©es en Maori. Ici, l'on se croirait dĂ©barquĂ© dans une Ă©poque proche de celle du Big Bang ! Un dĂ©cor et des couleurs juste hallucinantes !Â
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L'activitĂ© volcanique est due Ă des Ă©ruptions hydrothermales. Des cratères et des fumerolles se forment, les couleurs varient en fonction des composants chimiques naturels qui s'Ă©chappent de ces eaux. Pas de quoi penser Ă faire trempette dans ces eaux bouillonnantes et pleines de minĂ©raux comme l'or, l'argent, le mercure, le sulfure et l'arsenic parmi d'autres. On a de la peine Ă croire comment, dans un tel environnement, la vie a pu se dĂ©velopper. On a vraiment le sentiment d'ĂŞtre des explorateurs dĂ©barquĂ©s sur une planète inhabitable.Â
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Pour commencer notre visite, nous nous rendons à 10h15 pétantes au fameux Lady Knox Geyser pour un petit show quotidien. Deux femmes sont là pour nous expliquer l'histoire de ce lieu. Il se trouve qu'au XIXème siècle ce parc faisait partie d'un domaine carcéral et les prisonniers utilisaient ces bassins pour y laver leur linge. Un jour, un prisonnier s'est déshabillé et y a mis du savon pour laver ses habits et la réaction chimique ne s'est pas fait attendre. Un jaillissement  important a propulsé l'eau en l'air et le prisonnier effrayé est parti en courant... tout nu ! Alors voilà , on a eu droit à ce petit show, avec une solution savonneuse naturelle et sans prisonniers nudistes, rassurez-vous ! C'était certes assez impressionnant les premières secondes mais l'effet de surprise est vite retombé... Nous ne nous attardons pas pour vite reprendre le van avant que la centaine de personnes présente ne se précipite également pour se rendre un peu plus loin, au parking de l'entrée du parc.
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Infos pratiques et conseils :Â
Entrée du parc Wai-O-Tapu 32,50 NZD (22 CHF) / Adulte. Les campements et hôtels de Rotorua ont certainement des bons de réduction comme en avait le nôtre, le Holdens Bay Holiday.
Dire que nous voulions absolument voir le parc national du Tongariro n'est qu'un euphĂ©misme. C'est LE lieu que nous attendions ! Le clou du spectacle en Nouvelle-ZĂ©lande. Depuis Wellington, nous avons modulĂ©Â notre itinĂ©raire en fonction de la mĂ©tĂ©o pour ĂŞtre certain d'y arriver dans les meilleures conditions. Nous sommes le jeudi 26 avril 2018 et le temps est au beau fixe.Â
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Les paysages changent au fur et à mesure de l'ascension. De la forêt aux paysages lunaires, en passant par des étendues arides où les premières faces volcaniques libèrent leur fumée dans l'air, aux coulées de lave d'un noir intense sans oublier ces lacs aux couleurs de pierres précieuses telles que l'émeraude et le jade.
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Une fois arrivés au sommet, c'est l'apothéose. La vue est indescriptible par les mots. Que la terre est belle lorsque l'Homme ne l'exploite pas sans retenue !
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Pour s'y rendre, il faut normalement parquer son véhicule au parking de Ketehahi, prendre une navette qui vous amène de l'autre côté du parc afin de randonner jusqu'à son véhicule. Nous n'avons pas suivi la foule et avons commencé l'ascension directement à Ketehahi, soit en sens inverse et avons rebroussé chemin depuis le sommet. Non seulement nous avons randonné totalement seuls sur la première moitié du trajet, mais en plus nous avons économisé 70 NZD (50 CHF) en évitant de prendre la navette ! Ca s'appelle le double effet Kiss Cool ! On remercie chaleureusement les Droners www.lesdroners.com pour cette brillante astuce !
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Trek du Tongariro : 29km ;Â 8h30
Nous arrivons donc à la pointe Nord du pays. Une presqu’île où la mer de Tasman et l’Océan Pacifique se rencontrent. Sous la puissance des vents, leurs vaguent s’entrechoquent magnifiquement. Une danse des mers représentant, pour les Maoris, la venue mutuelle d’un homme et d’une femme et traduisant la création de la vie.
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Un phare d’un blanc éclatant se dresse également à cet endroit. Ca y est, nous ne pouvons pas aller plus loin. Il n’y a désormais plus qu’une direction à suivre, celle d’Auckland d’où nous quitterons le pays.
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Il y a plusieurs treks à faire depuis le cap, notamment un de quatre à cinq heures de marche passant apparemment à travers des paysages autant surprenants que différents de par leurs aspects et leurs couleurs.
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Nous reprenons ensuite la route pour nous rendre aux Te Werahi Sand Dunes que l’on voit depuis le phare. De grandes dunes de sable où l’on peut s’adonner aux joies du Sandboard. Ayant plu la veille, le sable encore un peu mouillé et lourd freinerait trop la glisse… nous décidons alors de simplement nous promener à travers ce paysage qui, avec quelques rochers orangers, nous donnent une impression d’être dans le Sahara. La Nouvelle-Zélande est décidément surprenante jusqu’au bout de ses terres.
Les grottes de Waipu sont des grottes dans lesquelles nous pouvons assister à la magie naturelle des vers luisants. De jour, il faut quelques minutes d’adaptation pour que les yeux se fassent au changement de luminosité.
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Petit à petit, le plafond s’habille de centaines de petites iodes vertes dont certaines se reflètent dans la fine couche d’eau au sol. Une face du plafond en était carrément recouverte, rendant un semblant de voie lactée. On se croirait dans un monde féérique, sauf que là , on est bien loin des attractions de Disney Land.
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Elles ont également l’avantage d’être gratuites (contrairement aux fameuses grottes de Waitomo), d'avoir  un camping gratuit juste Ă cĂ´tĂ© (le parking lui-mĂŞme) et d’être beaucoup moins connues, donc moins frĂ©quentĂ©es.Â
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Infos pratiques :
Munissez-vous de lampes frontales et de bonnes chaussures car le sol des grottes est toujours assez glissant.
A notre arrivée, nous nous contenterons d'arpenter les rues du centre ville d'Auckland, la plus grande ville du pays dominée par sa fameuse Sky Tower.
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Notre promenade nous mène dans un quartier bourrĂ© de restaurants japonais oĂą nous trouverons un excellent bar Ă sushi pour le dĂ©jeuner.Â
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Nous continuerons Ă travers le CBD (quartier des affaires), le Harbour oĂą sont arrimĂ©s quelques bateaux de luxe puis l'Albert Park, un magnifique parc magnifiquement entretenu qui vaut le dĂ©tour.Â
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Le lendemain, nous nous rendons au mont Eden qui culmine sur la ville et lieu sacrĂ© pour les Maoris. Un volcan Ă©teint dont subsiste un important cratère.Â
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Après cette escapade sur les hauteurs d'Auckland, il est temps pour nous de rendre notre bon vieux Jack (506'000 km au compteur!) et de filer à l'aéroport avant de nous envoler vers de nouveaux horizons !
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Bonne adresse pour un excellent bar à  sushis :
Masako Restaurant sur Queen Street
En ce qui concerne la location de van, plusieurs options s'offrent Ă vous.
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Van "Self Contained" ou "Non-Self contained"
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Les vans "Self-Contained" (SC) signifient que lorsque vous utilisez de l'eau dans votre évier, l'eau usée est évacuée dans un bidon, contrairement aux vans n'ayant pas cette certification puisque l'eau tombe directement sur le sol. Mais également, les SC sont obligatoirement dotés d'une poubelle qui se ferme, et de toilettes qui doivent être accessibles en tout temps dans une boite portable sécurisée (1 litre min. par personne).
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Que choisir ?
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Les vans SC avec cette certification, sont forcément plus chers, toutefois, ils vous permettent d'aller dans de nombreux campings gratuits visibles sur CamperMate (voir rubrique ci-dessous) auxquels les NSC n'ont pas accès. Les NSC ont quant à eux un peu moins de possibilité de campings gratuits, mais il existe de nombreux campings low-cost entre 8 et 13 NZD la nuit avec certaines commodités qui peuvent aussi être bien pratiques (encore plus selon la saison de votre Roadtrip). Au final, c'est à vous de voir ce qui vous semble être le plus intéressant, mais le prix peut revenir au même selon la certification et les campings que vous choisirez.
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Quelle compagnie ?
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Nous avons optĂ© pour la compagnie Lucky Rentals, à cause de son prix qui Ă©tait vraiment intĂ©ressant et de l'espace dans le van. Nous y avons louĂ© un van Toyota Hiace non-Self-Contained. Toutefois, nous avons Ă©tĂ© un peu déçus de l'intĂ©rieur qui nous paraissait un peu vĂ©tuste et dans lequel il n'Ă©tait pas forcĂ©ment pratique de faire et dĂ©faire le lit tous les jours, mĂŞme si on finit (presque) par prendre la main au bout d'un mois.Â
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Il faut cependant reconnaĂ®tre que nous n'avons connu aucun problème mĂ©canique en 6'000 km parcourus avec un vĂ©hicule comptant dĂ©jĂ 500'000 km au compteur avant notre dĂ©part.Â
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Autrement, nous avons croisĂ© de nombreux vans sur notre route. En voici une liste non-exhaustive, afin que vous puissiez aller voir ce qui vous conviendrait le mieux selon vos besoin et votre budget :Â
Il sera certainement votre meilleur ami en Nouvelle-Zélande. C’est l’application à télécharger absolument. Il s’agit d’une carte du pays où vous y trouverez de nombreuses informations dont la quasi totalité des campings recensés en fonction de votre véhicule self-contained ou non. Ils se distinguent en trois codes couleurs :
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Vert : Camping gratuit responsable (toilettes Ă disposition)
Bleu: Camping low-cost (toilettes, cuisine, parfois des douches chaudes et parfois du Wi-Fi)
Violet : Camping payant (toilettes, douches chaudes, buanderie, cuisine, coin salon et Wi-Fi)
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Quelques conseils sur cette application :Â
Nous vous conseillons grandement de toujours lire les commentaires des clients afin de ne pas avoir de mauvaises surprises en arrivant sur place. N’hésitez pas à laisser un commentaire sur votre expérience afin de mieux guider les prochains voyageurs.
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Si vous voyagez en haute saison, pensez Ă rĂ©server Ă l’avance ou de passer un coup de tĂ©lĂ©phone au camping afin de ne pas vous y rendre inutilement s’il est complet.Â
Avant de partir avec votre van de Christchurch ou Auckland, nous vous conseillons de profiter d’être dans une grande ville pour faire le plein de courses. Pour cela, la meilleure adresse est sans aucun doute Pak’nSave. C’est un grand entrepôt où vous trouverez de tout à des prix généralement plus bas qu’ailleurs.
Vous avez également la possibilité d’aller chez Countdown (plus connu ailleurs sous le nom de Woolworths).
S’il vous manque des petites choses à fur et à mesure de votre roadtrip, vous pourrez aller dans les supermarchés 4 Square. Vous en trouverez quasiment dans toutes les petites villes et ils dépannent bien.
Pour le plein d’essence, n’hĂ©sitez pas Ă comparer les prix des diffĂ©rentes stations car il peut y avoir une Ă©norme distorsion de prix entre elles. Toutefois, la station qui s’est très souvent rĂ©vĂ©lĂ©e ĂŞtre la moins chère est la station Gull.Â
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NĂ©anmoins, la station Pak’nSave Fuel peut se rĂ©vĂ©ler ĂŞtre intĂ©ressante si vous  avez fait vos courses dans leur enseigne. En effet, vous recevrez un bon de rĂ©duction de 6 centimes/litre Ă utiliser dans leur station juste en face.Â
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A noter qu'une taxe de 6.50 NZD est prélevée chaque 100km pour les véhicules Diesel.
La mĂ©tĂ©o sera votre prĂ©occupation numĂ©ro une en Nouvelle-ZĂ©lande. Le temps est très incertain, et peut changer du tout au tout en quelques heures. Il serait donc dommage d’être pris au dĂ©pourvu dans une grande tempĂŞte en pleine randonnĂ©e (on parle en connaissance de cause...). Nous vous conseillons donc de bien vĂ©rifier Ă l’avance le temps qu’il fera les prochains jours pour prĂ©voir vos treks. Pour cela, un site norvĂ©gien www.yr.no donne des prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques relativement correctes et prĂ©cises par tranche horaire. Bon d’accord, ça peut vous paraĂ®tre bizarre de demander la mĂ©tĂ©o nĂ©o-zĂ©landaise Ă une Ă©quipe de norvĂ©giens, mais elle est vraiment fiable, on a nous mĂŞme Ă©tĂ© plutĂ´t surpris pour tout vous dire.Â
Si vous allez dans des campings payants, vous pourrez avoir accès au Wi-Fi mais celui-ci sera soit limitĂ© soit payant ! Vous aurez ainsi droit Ă de jolis petits coupons vous donnant accès Ă diffĂ©rents volumes de donnĂ©es, passant de 100Mb Ă 2Gb selon les Ă©tablissements.Â
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Il y a néanmoins des endroits où vous pourrez trouver du Wi-Fi gratuitement et parfois illimité. On vous donne nos tuyaux :
Enfin, nous vous recommandons de vous procurer une carte SIM avec la 4G histoire de dépanner en cas de besoin. Spark et Vodafone en sont les principaux fournisseurs.